Orvieto, l’art de vivre lentement – Actuel Nouvelle-Calédonie

Orvieto, l’art de vivre lentement

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Si vous rêvez d’une escapade romantique, où l’on prend le temps de se ressourcer et de bien manger, Orvieto est fait pour vous. Ce bijou médiéval, posé sur un rocher volcanique au centre de l’Italie, a fait de la lenteur un art de vivre.

 

Au grand air

Située à 325 mètres d’altitude, la petite commune d’Orvieto domine une magnifique campagne traversée par le Paglia, un cours d’eau, juste avant qu’il ne se jette dans le Tibre. Le promontoire sur lequel a été construit le village est le fruit de l’activité volcanique qui a entassé une multitude de matériaux jusqu’à former ce massif rocheux. Nichée au cœur de collines verdoyantes, Orvieto fait partie du parc régional de l’Ombrie qui, depuis 1990, est une zone protégée de l’association WWF.

 

Une ancienne cité étrusque

La naissance d’Orvieto remonte à la période étrusque, une civilisation qui se développa dans l’Italie centrale, entre 800 ans et 200 ans avant Jésus-Christ. Baptisée Velzna, la cité fut ensuite conquise par les Romains qui déportèrent tous ses habitants vers Bolsena, à une vingtaine de kilomètres de là. Vers le 14e siècle, Orvieto connaît une période florissante au point d’être l’une des principales rivales de Sienne, une magnifique ville de Toscane. La ville fut aussi l’une des étapes de prédilection des Papes. Elle possède l’une des plus belles cathédrales d’Italie, chef-d’œuvre d’architecture gothique, avec sa façade ornée de mosaïques réalisées par le Siennois Lorenzo Maotani. Sans oublier la chapelle San Brizio, tout simplement magnifique…

 

On n’arrête pas le progrès

Calme sans être assoupie, Orvieto prend le temps de vivre. Cette petite ville médiévale aux 21 000 âmes est l’un des précurseurs du mouvement Cittaslow (ville lente). Ce concept urbanistique, lancé par un maire de Toscane il y a quinze ans, s’inspire du mouvement écolo-gastronomique slow food, où la qualité et le bien-être prime sur le reste. Le logo en forme d’escargot a d’ailleurs été repris, avec un toit en plus sur la coquille. Ici, les déchets sont triés, les transports en commun bien pensés et les potagers nombreux dans les jardins. Normal ? Pas tant que ça au regard des autres villes d’Italie.

Les touristes sont invités à laisser leur véhicule sur un parking situé à l’extérieur des fortifications. On accède dans ce centre-ville piéton via un funiculaire, un escalier roulant ou un ascenseur creusé dans la roche. Les enfants, eux, vont à l’école en « pedibus ». C’est-à-dire à pied, tous ensemble, selon des horaires et un itinéraire bien précis.

 

 

Un artisanat bien vivant

Pauvre en industries, Orvieto s’efforce tant bien que mal de conserver son artisanat traditionnel, malgré la crise économique que traverse le pays. Bois, poterie, céramique … Une centaine de boutiques artisanale agrémente les jolies ruelles de la ville. Poussez la porte de l’atelier de Gaia Ricetti, dont les aïeux sont menuisiers depuis sept générations. Arrêtez-vous également dans l’un des restaurants pour découvrir les spécialités de la région que sont le ragoût de lapin, le poulet ivre ou le sanglier.

 

Vin sur vin

Les vignobles font la fierté d’Orvieto depuis la période étrusque. Ce n’est pas un hasard si la commune s’appelait autrefois Oinarea, qui signifie « où coule le vin ». On y produit un vin blanc délicieux, l’Orvieto classico, dont la réputation est internationale.

Un village souterrain

Les galeries creusées dans le rocher de tuf volcanique sont une autre singularité d’Orvieto. C’est souvent dans ce sous-sol que l’on trouvait la solution aux problèmes des villageois, à savoir la conservation des aliments et l’approvisionnement en eau. Partez à la découverte de ce village souterrain, émaillés de citernes, de puits et de caves, pour un voyage hors du temps.

 

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PRATIQUE

Comment y aller ?

En avion, comptez environ 180 000 F l’aller-retour Nouméa-Rome via Aircalin. Orvieto se trouve à une heure de voiture de la capitale italienne et à une heure et demie de Florence. Empruntez l’autoroute du soleil (A1) et sortez à Orvieto. En train, prenez la ligne Florence-Rome. Au départ de Paris, la compagnie lowcost Ryanair propose des vols A/R vers Rome à un peu moins de 100 euros (12 000 F).

Où dormir ?

Incontournable, si vous êtes prêt à casser votre tirelire : l’hôtel La Badia, aménagé dans une ancienne abbaye du 6e siècle. Chambres superbes, piscine et court de tennis. L’établissement propose des dégustations de vin, des cours de cuisine et des stages de méditation. 200 euros (24 000 F) la chambre double. Plus abordable, le bed and breakfast Casa di Tufo, joliment installé dans un bâtiment du 5e siècle, à 200 mètres de la place principale. 95 euros le studio pour 4 personnes.

 

Shopping

Cuir, poterie, dentelles… Ce ne sont pas les idées qui manquent. Faites également un tour au marché d’Orvieto, avec ses fruits et légumes bio et ses nombreuses variétés gastronomiques.

A noter

Deux événements à ne pas manquer dans la région : Orvieto con gusto, un festival de saveurs, fin septembre-début octobre, pour découvrir les produits du terroir, et l’Umbria jazz festival, qui se déroulera cette année du 11 au 20 juillet, à Perugia. La vieille ville, qui se trouve à 1 h 20 en voiture d’Orvieto, a fêté les 40 ans de ce célèbre festival en compagnie de musiciens prestigieux comme Diana Krall, Herbie Hancock ou Keith Jarrett. Rien que ça…

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