Jacqueline Johnston : entre carrière et philanthropie – Actuel Nouvelle-Calédonie

Jacqueline Johnston : entre carrière et philanthropie

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Vous l’avez déjà vue sur les supports de communication de l’aéroport international de la Tontouta, d’AirCalin ou au travers de ses nombreuses interviews. Petite-fille de Stephen George (un chercheur d’or Australien) et Olympe Porcheron, Jacqueline Johnston s’est illustrée par un parcours inspirant tant dans le monde de l’aviation avec AirCalin, que dans l’engagement caritatif. Une rétrospective qui invite toute une génération à poursuivre ses rêves avec audace et détermination.

Les prémisses d’un parcours singulier

Après avoir obtenu son diplôme de secrétaire au lycée Saint-Joseph de Cluny, Jacqueline Johnston a passé deux ans en pension en Australie, où elle est rapidement devenue bilingue. Maîtriser l’anglais s’est avéré un atout majeur qui lui ouvrira les portes de nombreuses opportunités professionnelles.

Sa vie personnelle a également pris un tournant intéressant en Nouvelle-Calédonie. C’est au Tahiti Cabaret, très fréquenté par la jeunesse calédonienne, qu’elle a rencontré son futur premier mari. Néo-zélandais, ce musicien partage avec elle plusieurs années de sa vie dans son pays natal, période pendant laquelle naît leur premier enfant, Christopher.

“À Wellington, faute de garde, j’ai emmené mon petit de 18 mois pour un entretien d’embauche. C’est incroyable, mais j’ai eu le poste. Quand vous sentez que c’est le mieux que vous puissiez faire, faites-le.”

À son retour en Nouvelle-Calédonie, Jacqueline est embauchée au Consulat général d’Australie comme secrétaire/interprète. L’année suivante, elle est recrutée par l’Office du Tourisme au poste de chargée des relations extérieures, notamment avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

L’envol d’Aircalin

L’histoire d’Aircalin ne peut être racontée sans mentionner Jacqueline, employée au matricule 001 et partie prenante de l’aventure dès ses premiers jours. Débauchée d’un emploi sûr pour rejoindre une entreprise alors naissante, elle tente l’aventure d’une vie qui durera 23 ans. Le 2 décembre 1983, elle accompagne le premier vol commercial Nouméa – Melbourne en association avec Qantas. Cette même année, la compagnie loue un Boeing à Air Nauru qui lui permettra d’assurer des vols réguliers vers Brisbane, Nandi, Port-Vila et Wallis disponible uniquement le week-end.

Plus tard, Aircalin louera un autre avion de la compagnie Corsair avant d’acheter son premier appareil neuf, un Boeing, en 1988.

Au départ, Jacqueline rejoint une équipe de quelques personnes, toutes polyvalentes. À la fois cheffe d’agence, chargée du recrutement et de la promotion, et soutien à la direction. C’était sans compter la merveilleuse surprise qui l’attendait en 1985. L’année précédente, elle se trouve sur le Tour cycliste de Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la promotion d’Aircalin qui a choisi de sponsoriser des coureurs venus d’Australie. Bien sûr, accompagnés de journalistes, spécialistes du Sport et du Tourisme. Jacqueline accompagnait tous ces intervenants qui se sont retrouvés bloqués à Tibarama, au nord de l’Île, par des habitants de Poindimié. Les prémices des événements se faisant déjà sentir. L’ensemble de la caravane du Tour cycliste de Nouvelle-Calédonie, dont l’équipe de R.F.O, s’est donc retrouvée bloquée à Koumac. Parmi eux, Gérard Johnston, qui deviendra son époux et papa de son deuxième enfant, Warren.

Passionnée de développement économique, mais aussi maman poule, Jacqueline fait le choix alors de compiler ses trois casquettes. Et oui, parce qu’en tant que femme dynamique, elle est aussi membre active de l’association du Lions Club de Nouvelle-Calédonie.

Des rôles qu’elle prend très au sérieux et qui la mèneront au poste de responsable du bon déroulement du fonctionnement des escales. Nandi, Brisbane, Sydney ou encore Mata Utu. Elle assure la représentation d’Aircalin pendant 4 ans au Vanuatu.

Une retraite engagée

Retraitée, mais pas inactive. Inconcevable pour cette amoureuse de la vie. Membre du Lion’s Club depuis 35 ans, dont trois mandats de présidence, elle s’apprête à prendre son quatrième mandat en juillet 2024.

Engagée dans l’activité caritative du pays, elle a aussi été bénévole 10 ans au sein de la Croix rouge Française délégation Nouvelle-Calédonie, dont 5 années, présidente de l’association.

Sa mission ? Des projets d’envergure qui ont vu le jour à l’instar de l’antenne vestiboutique de Boulari, de Koné pour ne citer qu’elles. Un dévouement empreint d’une volonté à améliorer significativement le confort et le soutien aux communautés locales, mais aussi internationales puisque la délégation Nouvelle-Calédonie est venue en renfort à l’occasion de nombreux sinistres dans le pacifique Sud, dont un particulièrement mémorable : le Cyclone PAM au Vanuatu.

“Quand on est dans un club depuis 35 ans, ce sont désormais des amis qui sont autour de nous.”

Un mérite récompensé

En 2019, Jacqueline Johnston se voit élevée au grade de chevalier dans l’Ordre national du Mérite pour ses 52 ans de service bénévoles.

Aujourd’hui, bien qu’officiellement « retraitée », Jacqueline continue d’inspirer par son implication continue dans des activités caritatives et par son rôle de grand-mère dévouée. En effet, elle profite chaque jour de ses deux petits enfants qu’elle considère comme son oxygène.

Jacqueline Johnston, par son parcours remarquable et sa capacité à se réinventer continuellement, prouve que chaque étape de notre vie peut être riche de sens et d’impact. Un modèle de vie plus qu’inspirant de persévérance et de passion qui prouve que la communauté, l’entraide et la collectivité peuvent mener à de grands projets.

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