La méthode bienveillante ou parentalité positive – Actuel Nouvelle-Calédonie

La méthode bienveillante ou parentalité positive

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Caprices, oppositions, crises… Et si vous vous mettiez à la place de votre enfant pour comprendre ce qu’il vit et mieux gérer les situations difficiles ? C’est ce que propose la parentalité positive.

Écouter et respecter les besoins de l’enfant : c’est beaucoup ça, la parentalité positive. Avec cette approche, l’enfant apprendrait à avoir confiance en lui, à parler de ses émotions, à communiquer dans le respect et à reconnaître ce que les autres ressentent. Il apprendrait aussi à être autonome et responsable de ses actes.

La parentalité positive s’appuie sur les travaux de plusieurs chercheurs sur l’importance de l’empathie dans la communication et sur les dernières découvertes concernant le développement du cerveau. Chez le jeune enfant, la région frontale du cerveau, qui permet de raisonner, de résoudre des problèmes et de résister aux impulsions, est encore en formation. Pareil pour le système limbique, qui sert à contrôler ses émotions. Des connexions restent encore à faire entre ses neurones. Cette immaturité du cerveau explique plusieurs comportements de l’enfant, et l’éducation bienveillante en tient compte.

Témoignage de Pierre, papa au Mont Dore

L’année dernière, Marie, 5 ans, est entrée à la maternelle. Après quelques jours, elle s’est mise à pousser sa petite sœur de 4 ans au retour de l’école. « Je voyais bien que quelque chose n’allait pas, raconte Pierre, son papa. En parlant avec Marie, nous avons compris que commencer l’école et passer la journée dans un groupe, c’était beaucoup de changements pour elle. La solution pour se sentir mieux, c’est elle qui l’a trouvée : jouer seule dans sa chambre après l’école. »

Guider dans la douceur

Avec l’éducation bienveillante, le parent cherche à guider son enfant au lieu de le contrôler. Selon l’approche bienveillante, un besoin se cache derrière chaque comportement dérangeant d’un tout-petit. L’enfant de 3 ans qui en tape un autre n’est pas méchant. Il vit une frustration et il ne sait pas comment l’exprimer. C’est à l’adulte de lui apprendre à le faire correctement. L’idée ici, est de regarder les situations du point de vue de l’enfant afin de mieux le comprendre.

Le parent qui adopte des pratiques parentales positives exerce son autorité avec douceur, il implique son enfant dans la solution et veut le rendre responsable plutôt que de le faire obéir par la peur ou l’intimidation. Avec cette approche, pas de punitions, qui ne feraient que de la peine et humilieraient l’enfant au lieu de lui apprendre à bien agir. Quand l’enfant se comporte mal, le parent va préférer lui donner une conséquence logique ou l’encourager à poser un geste de réparation.

Certaines personnes accusent ce mode d’éducation d’être trop permissif. Mais pour ceux qui l’ont choisi, c’est le principe de confrontation qui est remplacé par la demande de coopération.

Si la parentalité positive ne fait pas l’unanimité, ceux qui l’adoptent se montrent assez satisfaits. Ils se sentent plus compétents, vivent moins de stress et sont témoins de progrès dans le comportement de leur enfant.

La méthode miracle ?

La parentalité positive diminue, certes, les crises et les conflits, mais il y en aua encore. Ce n’est pas non plus la clé pour devenir le meilleur parent au monde.

Les parents doivent se donner le droit à l’erreur. Il est normal parfois d’être irritable, d’être « saoulé » de toujours répéter ou de réagir fortement à un comportement de notre enfant. Même si nous ne sommes pas toujours à 100 % dans la parentalité positive, ça ne fait pas de nous de mauvais parents. L’important, c’est de se faire confiance et de faire de son mieux. S’il nous arrive de crier après notre chère tête blonde, et bien cela sera l’occasion de lui dire que nous n’aurions pas dû, que nous regrettons et que l’on doit savoir reconnaitre ses erreurs !

 

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