Exploitation d’animaux sauvages dans les cirques, bientôt la fin ? – Actuel Nouvelle-Calédonie
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Exploitation d’animaux sauvages dans les cirques, bientôt la fin ?

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Depuis quelques mois, nous assistons à un virage dans l’histoire de la captivité des animaux de cirques, de delphinariums et de zoos. Une vraie prise de conscience du public sur la souffrance et la violence induite par le dressage et la captivité. Les nouvelles législations et le recul de la captivité des animaux de divertissement dans le monde, particulièrement au sein des cirques, est sans précédent.

Le 8 novembre dernier, l’Assemblée parlementaire italienne a voté une loi interdisant les animaux sauvages dans les cirques. Le même jour, l’Irlande venait s’ajouter aux 41 pays qui ont déjà banni l’usage d’animaux sauvages dans les cirques, dont 19 en Europe, notamment l’Autriche, les Pays-Bas et la Belgique.
Cette loi prendra effet à partir du 1er janvier 2018, actant ainsi un large mouvement contre cette pratique, à la grande satisfaction de l’association PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux). Les cirques employant des animaux « qui ne sont pas habituellement domestiqués dans le pays » s’exposeront à des peines allant jusqu’à 250 000 euros d’amende et cinq ans de prison.
En France, le 1er août dernier, le ministre de la Transition écologique et solidaire a déclaré : « Je ne suis pas favorable à la captivité des animaux, pas favorable à l’idée qu’on fasse du spectacle avec ». Une dizaine de jours plus tard, l’Illinois est devenu le premier état américain à interdire la présence d’éléphants dans les cirques et leur utilisation pour d’autres divertissements itinérants. Le 21 juin, c’était le Conseil de la ville de New-York qui votait à la majorité absolue l’interdiction de la présence d’animaux sauvages dans les cirques. Citons également la ville de Los Angeles qui, en avril dernier, a voté à l’unanimité l’interdiction de l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques et les divertissements privés. Le conseiller de la ville à l’origine de cette motion a expliqué : « Traiter les animaux de cette manièrea appris à des générations entières qu’il est normal de considérer les animaux sauvages et exotiques comme des jouets. Il est temps que la ville de Los Angeles prenne des mesures qui définiront clairement qu’exhiber des animaux de cette façon n’est plus du tout en adéquation avec les valeurs de notre ville ».  La notion ‘d’exemple donné aux enfants’ revient également très régulièrement, amenant les répondants à dire qu’ils fuient désormais les cirques avec animaux sauvages pour ne pas montrer cela à leurs enfants.

DES PROBLÈMES ÉTHIQUES

La question de la captivité soulève divers problèmes. Des soucis liés à la santé publique, à la sécurité, aux conditions de détention, au bien-être animal et au respect. Ces animaux sont faits pour vivre dans un environnement naturel, ils souffrent d’un déséquilibre biologique. Et tout cela se voit à travers des troubles du comportement, la résignation dans la folie ou une grande agressivité envers les hommes. A cela s’ajoute les techniques de dressage qui consistent à forcer l’animal à adopter une posture ou un comportement auquel il répugne et l’usage d’instruments employés pour l’y contraindre, pour le soumettre… et là vient se poser le vrai problème de la douleur infligée aux bêtes. Le bien-être animal est un choix politique progressiste. La prise de conscience croissante de l’opinion publique sur la cause animale et la mobilisation des associations amènent les gouvernements à réfléchir à la question de l’exploitation animalière dans les cirques et c’est tant mieux. Continuons à nous mobiliser et à faire bouger les choses.

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“Après 146 ans d’existence, le plus grand cirque avec
animaux des Etats-Unis, Ringling Bros. Barnum & Bailey, vient de fermer définitivement ses portes.”

En France, c’est le cirque Joseph Bouglione qui annonce publiquement sa décision de ne plus présenter des animaux lors de ses spectacles. « Le cirque traditionnel, ce n’est pas uniquement les tigres, les lions et les éléphants. Les clowns, les acrobates, les jongleurs et tous les autres artistes représentent tout de même une partie importante de nos spectacles. Il ne faut pas avoir peur de se
réinventer «, a déclaré André-Joseph Bouglione.

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